Les vicissitudes d’un étudiant étranger

de Seynabou Diop

ELMA Edition

« Ce livre m’a fait pleurer. Littéralement. »

La première fois que j’ai lu ce livre, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je pensais simplement découvrir le parcours d’un étudiant sénégalais en France… mais je ne m’attendais pas à être bouleversée à ce point. J’ai craqué. Et en pleine nuit, j’ai fini par écrire à l’auteure sur Instagram : « Mais c’est quoi ça ? » Ce livre est puissant, émotionnel, et profondément humain. Je vous préviens : prenez des mouchoirs.

Dans Les vicissitudes d’un étudiant étranger, Seynabou Diop nous entraîne aux côtés de Souleymane Ndiaye, un jeune étudiant sénégalais qui débarque en France avec ses rêves, son innocence et une foi en l’avenir. Mais très vite, le lecteur découvre que l’Eldorado promis n’est qu’une façade. Entre les papiers interminables, les petits boulots dégradants, les regards condescendants, la solitude… c’est tout un combat qui commence. Et pourtant, malgré tout, il tient.

Il tient, parce qu’il est porté par une force invisible : celle de sa mère. Présente à chaque page à travers ses conseils, ses appels, sa tendresse. Elle est son pilier, son souffle. Et surtout cette phrase, devenue presque sacrée :

« N’oublie pas d’où tu viens. »

Souleymane la répète comme un serment. C’est elle qui lui donne la force de continuer. Et quand elle meurt, sans avoir vu son fils réussir… le lecteur est foudroyé. J’ai pleuré. Longtemps. Parce que cette douleur-là, elle dépasse la fiction.

Mais le roman ne se limite pas à la douleur. Il parle aussi d’amour et d’amitié, de solidarité et de lumière. Walid, l’ami fidèle, le frère de cœur, toujours là dans les galères comme dans les victoires. Ndeye, l’amie douce et forte, qui sera là elle aussi jusqu’à devenir son épouse. Ces personnages donnent au livre une profondeur rare : celle d’un monde rude, mais où les liens humains sauvent.

L’écriture de Seynabou Diop est d’une sincérité déchirante. Sans fioritures, sans détour. Elle dit ce qu’il faut dire, avec le cœur. Et ce cœur-là, il bat à chaque ligne. Ce roman, c’est bien plus qu’un récit. C’est un cri d’amour pour les mères, pour l’Afrique, pour tous les jeunes qui osent rêver ailleurs. C’est une lettre à ceux qui restent, une prière pour ceux qui partent.

Et puis il y a cette fin. Ce moment où le lecteur, le cœur lourd et pourtant rempli d’espoir, tourne la dernière page. Le narrateur regarde vers l’avenir avec gratitude, foi et sérénité. Il parle de ses piliers sa foi, ses racines, ses proches comme des phares pour continuer à rêver. Il ne s’adresse plus seulement à lui-même, mais à nous tous. Il dit :

« Que cette histoire puisse inspirer chacun à croire en sa capacité à surmonter les obstacles, à étreindre les moments de joie et à tracer son propre chemin vers le bonheur et la réussite. »

Et cette phrase résonne comme une promesse. Ce livre n’est pas seulement un récit de survie. C’est un appel à vivre, à croire, à espérer. À se souvenir que derrière chaque épreuve, il y a une lumière possible.

 Seynabou Diop appelée « Plume d’ébène » sur les réseaux signe ici un roman à la fois bouleversant, pudique et profondément humain. Elle a ce don rare de faire pleurer sans forcer, de toucher sans dramatiser, d’émouvoir sans faire de bruit. Sa plume est sensible, ancrée, toujours à hauteur d’humain. On sent qu’elle écrit avec le cœur, sans prétention, mais avec une justesse désarmante.

Et le plus ironique dans tout ça ? C’est qu’elle reste discrète, tranquille dans son coin, pendant qu’on est là à se moucher sur les dernières pages. Elle écrit, puis elle vous laisse vous débrouiller avec vos émotions. Gentiment. Cruellement. Bref, brillamment.

Je vous invite à la lire. Vraiment. À découvrir cette voix douce mais puissante, à vous laisser porter comme moi dans ce récit qui secoue et console à la fois. Et pourquoi pas, comme je l’ai fait, lui écrire après lecture pour lui dire :

« Non mais… c’est quoi ce livre ? »

Lisez Les vicissitudes d’un étudiant étranger, et osez lui confier ce que vous avez ressenti. Peut-être qu’elle répondra. Peut-être qu’elle sourira. Une chose est sûre : vous ne sortirez pas indemnes de cette lecture.