
Cher Seydou,
Alors, docteur, comment va la vie depuis que vous avez officiellement été sacré « Homme Infidèle et Parfait » ? Permettez-moi de vous adresser cette missive avec tout le respect (et l’amusement) que mérite un homme capable de jongler entre un mariage de rêve, une double vie secrète et une jalousie maladive. Si l’amour était une science, vous en seriez le plus grand chercheur… ou peut-être le plus grand sujet d’étude !
Reprenons, voulez-vous ? Vous avez charmé une Saly innocente et sincère, lui avez promis monts et merveilles, puis, tel un magicien, avez disparu en France pour une sous-spécialisation. Jusque-là, rien d’anormal. Mais voilà que, pendant que madame jonglait entre grossesse, études et carrière, vous perfectionniez votre spécialisation en… tromperie avancée ! Quelle polyvalence, docteur !
Et comme tout bon feuilleton dramatique, vous revenez, mais avec un lot de surprises : jalousie incontrôlée, paranoïa digne d’un agent secret et surtout… une petite Fatima en prime ! Franchement, si la fidélité était une matière à l’université, vous auriez redoublé. Et encore, ce n’est pas sûr que le rattrapage vous aurait sauvé !
Mais rendons à César ce qui est à César : vous avez du flair. Car malgré vos frasques, vous avez su épouser une femme en or. Une Saly qui, au lieu de vous expulser de son cœur avec un carton rouge bien mérité, a préféré faire preuve d’une résilience hors pair. À ce stade, elle mérite une médaille d’endurance conjugale. Parce qu’entre gérer un mari jaloux, un patron amoureux et un bébé surprise de belle-maman, il faut avoir les nerfs solides !
Alors, cher Seydou, permettez-moi de vous adresser quelques petits conseils :
- La fidélité n’est pas une maladie, vous pouvez l’essayer, ça ne fait pas mal.
- Si vous voulez surveiller Saly, commencez par être un homme irréprochable. On appelle ça « l’exemplarité ».
- La prochaine fois que vous cachez un secret, évitez que la vérité débarque en avion depuis la France.
- Remerciez le ciel chaque jour d’avoir une femme aussi exceptionnelle que Saly, car franchement, d’autres auraient déjà transformé votre valise en sac-poubelle devant la porte.
Sur ce, cher Seydou, tâchez de vous tenir à carreau. Saly mérite un homme à la hauteur de sa patience et de son amour. Et surtout… ne nous offrez pas de nouveaux rebondissements !
Avec humour et un soupçon de compassion (pour Saly, bien sûr),
Babacar Korjo
Un lecteur intrigué et « diverti«