Je suis issu d’une lignée d’éducateurs et j’ai grandi entouré de parents, d’oncles et de frères passionnés de lecture. Cet amour inné pour la lecture a été le catalyseur de ma volonté d’écrire.
L’acte d’écrire matérialise une réflexion, libère une pensée mûrie, et partage des ressentis du moment. Tous ces éléments contribuent à alimenter un débat constructif, à éveiller les consciences, et à édifier une société. Ainsi, l’écriture, revêtue des habits d’une parole fécondée par la patience, confère une densité particulière au message qu’elle véhicule.
Écrire, c’est se livrer. L’écriture représente une indiscrétion dirigée contre l’auteur, révélant son état d’esprit, son engagement dans l’illumination des problèmes et dans la recherche de solutions. Ces aspects transparaissent dans mes écrits qui explorent le contexte sénégalais et ses acteurs, ainsi que d’autres éléments et événements porteurs d’enseignements utiles aux lecteurs.
Partager procure une joie profonde. Le simple fait de savoir qu’à quelque part dans le monde, quelqu’un tente de comprendre mes pensées, frissonne en découvrant des idées séduisantes, ou réfléchit à la suite d’une lecture de mes ouvrages, est une satisfaction gratifiante qui atteste de l’utilité sociale que l’on peut avoir.
Mon inspiration émane de mon environnement, de mes réflexions, de mes lectures antérieures, de mes expériences professionnelles, des faits divers, et surtout des faits historiques, un domaine que j’apprécie explorer. Ma trajectoire professionnelle, mes formations variées, et la culture générale acquise au sein de ma famille transparaissent dans mes écrits, leur conférant une identité singulière.
Tous ces éléments, combinés à un désir constant d’innovation et d’exploration de nouvelles formes d’écriture, m’ont amené, il y a quelques années, à rédiger une nouvelle policière (“Rififi sur la Canebière,” publiée en France) dans laquelle je me suis affranchi de l’utilisation de conjonctions de coordination.
Je considère l’écriture comme un moyen pratique pour un voyageur invétéré tel que moi, enraciné paradoxalement dans son terroir, de naviguer dans ce vaste monde d’idées.
Je crois en l’unité de l’humanité, une grande fraternité où l’on reçoit plus que l’on ne peut donner. Dans cette perspective, il est préférable de s’ouvrir aux apports enrichissants du dialogue, éclairé par les valeurs originelles des sociétés humaines. Les réponses que je recueille contribuent à approfondir notre compréhension de la scène littéraire sénégalaise et à célébrer la diversité des voix et des histoires qui la composent.