L ‘ on ne saurait être indifférent du débat actuel sur les études post coloniales porté et posé par les penseurs Africains de la migritude.
Par ce néologisme , on pourrait désigner cette new wave d’intellectuels afropolitains comme Felwine Sarr , Achille Mbembé et autres. Les nouvelles contrées qu’ ils voudraient nous faire visiter semblent effrayer une partie de l’intelligentsia hexagonale complètement hors-jeu du fait d’ une insularité qui les a mis dans un hors temps idéologique contemporain.
On est loin de 1948 où Jean Paul Sartre – très open mind – acceptait de dédicacer la très anti-française Anthologie de la Poésie Nègre et Malgache de Senghor qui présentait seize poètes d’ Afrique , de la Grande Île et de la diaspora.
Avec son introduction titré « Orphée noir  » , Sartre consacrait une littérature , reconnaissait la validé de son contenu , de sa forme et lui donnait droit de cité dans cette Europe même contre laquelle les poètes de la Négritude – ce racisme antiraciste – s’insurgeaient.
Il est vrai que la France de l’ère Lepen et autres Frinkelfault , zemmourisée jusqu’à la moelle ignore que « ses » colonisés ont grandi. Des faces de charbon comme Taubira , Lyliam Thuram et autres Kemi Seba ont été les augures de cette new deal que les insularisés universitaires français ont du mal à saisir et accepter , sinon dans un prisme de fausse Nitouche qui crie au viol par le lubrique gros nègre.
Ils parlent de « sentiment anti – français » à des gens qui supportent même l’équipe de football des Bleus quand elle joue même contre des équipes africaines et le très réel racisme anti-noir millénaire.
Les peuples ne sont pas des ennemis , ils sont contre les systèmes idéicides de toute émancipation. On a vu les gilets jaunes porter le combat contre le CFA comme on a vu des Africains « Charlie » en compassion aux victimes du très français attentat .
Face à cette nouvelle conscience inéluctable et inexorable des Africains nous dirons ,comme Hugo,  » on ne bâillonne pas la lumière  » comme on ne saurait arrêter un tsunami avec ses bras.
Le ridicule conservatisme des milieux universitaires hexagonaux , sorbonagres depuis la Renaissance, ne semble pas avoir entendu la nouvelle stature des postcolonisés annoncée pourtant depuis longtemps par Césaire :  » accommodez – vous de nous , on ne s’accommode plus de vous.
Les temps ont changé…

Sakoura Diagne Syr.