Chers militants et militantes des langues nationales,

La Journée Internationale de la Langue Maternelle, un moment consacré à l’appréciation et à la promotion de la diversité linguistique qui colore notre monde. En tant que citoyens fiers du Sénégal, cette journée revêt une signification particulière.

Nos langues maternelles sont bien plus que des outils de communication. Elles sont les gardiennes de notre histoire, de nos traditions, de notre identité. En ce 21 février, rappelons-nous l’importance vitale de développer et de préserver nos langues maternelles.
Au Sénégal, pays où la mosaïque linguistique est une réalité quotidienne, chaque langue représente un trésor unique. Le développement de nos langues maternelles ne se limite pas à une simple question linguistique ; c’est un investissement dans notre riche patrimoine culturel.

Soutenir nos langues maternelles, c’est ouvrir la porte à une éducation qui embrasse notre diversité linguistique. C’est permettre à chaque enfant de s’épanouir dans le langage qui résonne le plus profondément en lui.

En cette journée spéciale, engageons-nous à intégrer nos langues maternelles dans tous les aspects de notre vie quotidienne. C’est en célébrant et en promouvant nos langues que nous renforçons le tissu même de notre société.
Alors, parlons, écrivons, chantons dans nos langues maternelles avec fierté. Célébrons la richesse de notre diversité linguistique, car c’est en honorant nos langues que nous préservons notre héritage pour les générations futures.

…..

La Journée internationale de la langue maternelle est célébrée chaque année depuis février 2000 afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme. La date du 21 février a été choisie en hommage aux étudiants tués par la police à Dacca (aujourd’hui la capitale du Bangladesh) alors qu’ils manifestaient pour que leur langue maternelle, le bengali, soit déclarée deuxième langue nationale du Pakistan de l’époque.

C’est grâce à la maîtrise de sa première langue ou langue maternelle que les compétences de base en lecture, écriture et calcul peuvent être acquises. Les langues locales, en particulier les langues des minorités et des peuples autochtones, transmettent la culture, les valeurs et le savoir traditionnel, jouant ainsi un rôle important dans la promotion d’avenirs durables.

Cheikh Anta Diop aimait à souligner partout:

– Le développement par le gouvernement dans une langue étrangère est, impossible à moins que le processus d’acculturation ne soit achevé, et c’est là que le culturel rejoint l’économie.

-Le socialisme par le gouvernement dans une langue étrangère est une supercherie et c’est là que le culturel rejoint le social.

-La démocratie par le gouvernement dans une langue étrangère est un leurre et c’est là que le culturel rejoint la politique.

Le Sénégal ne peut pas avoir un développement accéléré avec une moitié de la population analphabète parce qu’il n’existe aucun pays au monde qui a réussi une telle performance. Pourquoi voulez qu’on réussisse au Sénégal ce qu’aucun pays n’a réussi ? Historiquement,  cela n’a pas été réalisé nulle part dans le monde, tous les pays qui ont la moitié de leur population analphabète sont des pays pauvres

Baidy Tall Ndour

écrivain-formateur-chercheur

Tel: 774035326