Le samedi 13 juillet 2023, les imposants baobabs de l’hôtel Djidjack à Palmarin ont accueilli une cérémonie littéraire mémorable. Dans ce cadre paisible, bercé par le chant des oiseaux et le murmure léger du vent, Binta Ndao a présenté deux œuvres touchantes, « Mon retour aux sources » et « Takou le singe blagueur ». Héritière de l’illustre écrivain Cheikh Aliou Ndao, elle a su insuffler à cette rencontre un souffle d’émotion et de nostalgie.


Cheikh Aliou Ndao, dont le livre « L’Exil d’Alboury » a été récompensé par la Médaille d’or, le Grand Prix des Arts et des Lettres remis par le Président Abdoulaye Wade, ainsi que le Prix Mondial de Poésie, a laissé un héritage littéraire inestimable. Sa fille, Binta Ndao, perpétue cette tradition familiale avec passion et dévouement.


Binta Ndao, écrivaine et interprète-traductrice en anglais, français, castellano, catalan et wolof, suit fidèlement les traces de son père. Dans son ouvrage « Mon retour aux sources », elle aborde des thèmes variés et profonds tels que l’amour, l’amitié, la polygamie, l’infidélité, le racisme, l’émigration et les castes. Depuis son enfance, elle trouve en son père une source d’inspiration inépuisable.

Bien que Carolina Ndao n’ait eu qu’un bref passage sur terre, elle a laissé une empreinte durable avec son conte « Takou le singe blagueur ». Dans cette histoire, Takou, un singe espiègle, profite du 1er avril pour jouer des tours à ses amis les tigres, serpents et canards. Malheureusement, ses blagues sont mal reçues, ce qui pousse Kouam, le sage perroquet, à intervenir pour réconcilier tout le monde et offrir une leçon de modération. Carolina a également illustré un autre conte, « La famille ours », écrit par sa mère. Son travail continue d’inspirer et de faire sourire de jeunes lecteurs, perpétuant ainsi sa mémoire.

La cérémonie, sous l’ombre bienveillante des baobabs, a été présidée par le Maire de Palmarin, Facao Mame Sigui Sarr, en présence de l’ancienne maire et actuelle conseillère, Madame Rose, ainsi que de nombreux invités. L’atmosphère était empreinte de sérénité et de recueillement, renforcée par le cadre naturel apaisant. Cet événement fut non seulement une célébration de la littérature, mais également un hommage à un riche héritage familial et culturel.

Cette rencontre sous les baobabs de l’hôtel Djidjack a été bien plus qu’une simple présentation de livres. Elle fut une célébration de la transmission des valeurs et des talents littéraires à travers les générations, un moment de partage et de réflexion sur l’importance de la famille et de la culture dans notre société.

Babacar Korjo Ndiaye