La ministre des Sports, de la Jeunesse et la Culture, Khady Diène Guèye, a présidé la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Accompagnée du secrétaire d’état chargé de la Culture des Industries Créatives et du Patrimoine, Bacary Sarr et du directeur du livre et de la lecture, à la cérémonie tenue au centre médico-éducatif «Aminata Mbaye» pour les enfants déficients intellectuels, l’autorité promeut la thérapie à travers le livre.
La ministre de la Culture a consacré sa première sortie au centre médico-éducatif «Aminata Mbaye» de Grand Yoff, par solidarité aux enfants spéciaux. Khady Diène Guèye a ainsi célébré la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, avec les enfants déficients intellectuels, les éducateurs ainsi que les équipes du ministère et de la direction du livre et de la lecture. La ministre s’est engagée, sur cette tribune, à faire don «d’un million» de son premier salaire de ministre au centre et invite, dans la foulée, le secrétaire d’État chargé de la Culture, des industries créatives et du patrimoine, Bacary Sarr à faire pareil.
Directrice du centre, Marie Madeleine Dione, hôte de la cérémonie, indique qu’en portant son choix sur le centre «Aminata Mbaye», l’autorité rejoint un combat de 35 ans. C’est, dit-elle, l’occasion de rendre un vibrant hommage à la fondatrice du centre, feu Me Aminata Mbaye, qui s’est battue corps et âme pour venir en aide à cette couche de la population très souvent laissée pour compte ; des enfants et jeunes déficients intellectuels. Le centre accueille 171 enfants et jeunes adultes répartis dans 11 classes dont sept ateliers : céramique, couture, cuisine, jus, horticulture». Le centre a réussi à insérer 30 jeunes formés à «Aminata Mbaye», qui travaillent présentement dans des entreprises. «C’est ce qui permet aux enfants de retrouver leur dignité humaine», signale la directrice. La ministre de la Culture s’inscrit, à l’occasion, dans la promotion du livre à travers le partage. «Si la culture est un anti destin qui libère l’esprit de toutes les formes de pesanteur et aide à maintenir l’espoir, la lecture reste, pour sa part, cet intrant qui symbolise le mieux l’idéal du partage. Les peuples et les univers que l’on découvre y participent, ainsi que les émotions, les sentiments, de même que les cultures qui s’expriment dans les livres à travers le temps et l’espace. C’est une telle politique que nous essayons de matérialiser à travers nos actions de ce jour, et notamment le don de livres au bénéfice des enfants du Centre Aminata Mbaye», explique l’autorité. Le centre a ainsi reçu une donation de 658 livres, 104 jeux dédiés aux enfants ainsi que 15 tablettes, un poste téléviseur et un ordinateur. L’autorité exprime également le souhait que l’accompagnement des pouvoirs publics soit renforcé au bénéfice des enfants.
Pour la ministre, l’avenir du livre et de la lecture en général doit interpeller toutes les composantes de la société. Il ne doit pas être du ressort des décideurs politiques, des professionnels du livre et des éducateurs, mais doit concerner particulièrement la jeunesse qui, en ces périodes de mondialisation, rêve d’un monde de savoirs partagés où prospèrent les valeurs de dialogue, de tolérance et de solidarité. D’autant que, «perçu comme un des maillons les plus importants de la culture, le livre aura un rôle essentiel dans l’enracinement de la morale sociale, de la conscience de soi, de la fierté nationale et la promotion des valeurs citoyennes, tant souhaitée par les hautes autorités de la République», spécifie Khady Diène Guèye. L’autre raison de son émotion, ajout-elle, réside dans le fait que cette cérémonie officielle se tient dans un lieu particulier, symbolique, ou des enfants à besoins spécifiques pour ne pas dire des enfants en situation de handicap intellectuel sont admis, encadrés et assistés afin de leur «permettre de se sociabiliser et d’être autonomes». A ce titre, la «Bibliothérapie» est ainsi lancé, et son succès ne fait plus aucun doute, puisqu’il a son entrée dans les dictionnaires modernes qui le définissent comme «un ensemble de lectures sélectionnées, outil thérapeutique en médecine et en psychiatrie pour résoudre des problèmes personnels par l’intermédiaire d’une lecture dirigée», indique l’autorité.
LA PETITE HISTOIRE
C’est dans sa résolution du 15 novembre 1995 que l’UNESCO a proclamé le 23 avril, de chaque année, Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est donc une occasion de promouvoir cet outil indispensable et indépassable qu’est le livre et de mettre en exergue les actions visant à protéger la propriété intellectuelle. Seulement, la carence de lecture est souvent décriée dans le milieu scolaire. «Le livre doit être plus présent dans notre vie quotidienne. Notre pays a besoin de livres de qualité pour créer un environnement lettré apte à consolider et élargir les efforts importants faits dans le secteur de l’éducation, de la formation et de l’information. C’est la raison pour laquelle nous devons toujours améliorer la situation du livre et de la lecture en incitant toutes les catégories de la population, particulièrement les enfants et les jeunes, à découvrir cet outil multidimensionnel d’accès aux connaissances», souligne la ministre du Sport, de la Jeunesse et de la Culture, Khady Diène Guèye.
L’AS