J’ai lu et relu les textes. J’ai parcouru les sillons tracés par la plume sur le blanc macadam. Je suis monté sur les mots qui galopent majestueusement vers l’horizon de la liberté où les pensées fertiles se retrouvent. Ce voyage dans l’univers des lettres m’a permis *d’explorer les verves d’un poète désarçonné et serein mais engagé et optimiste.*
*Bamba Mbaye, c’est de lui qu’il s’agit, cet éminent poète à la voix de rossignol.*
Bamba signe son retour dans le grand cercle des âmes fécondes avec un cachet particulier empreint de spiritualité et de temporalité.
*Un mélange thématique, enfoui dans les labyrinthes de sa pensée grouillante, secrété par les larmes de sa magique plume à la fois acérée et sauve.*
Bamba Mbaye se cherche !
Il interroge Dieu, l’Omnipotent, le Miséricordieux. Il craint Ses Foudres et reconnaît Ses Grâces Infinies.
Heureusement, *le poète trouve refuge chez son homonyme, le Sublime Esclave d’Allah et Serviteur inlassable du Prophète (PSL).* Un compagnonnage libérateur puisque le poète baigne dans l’onde des bienfaits en gardant une âme sereine face aux atrocités de l’épreuve fatidique. Cette liberté de vivre, de penser et d’agir ne doit souffrir d’ambiguïtés. C’est la raison pour laquelle, le poète, armé, le doigt sur la gâchette, tire sur tous les fossoyeurs de la paix. Écho sonore et caisse de résonance des préoccupations du peuple opprimé, Bamba prend position et descend le monarque aux actes voraces et violents.
Dans le recueil Les Larmes d’une Pensée Dédale, *les registres poétiques (élégie, satire, épopée, lyrisme) s’y côtoient telles les pièces d’un puzzle que le lecteur aura la charge d’arranger.*
Le poète se lance dans le dialogue des textes cher aux formalistes russes. Il développe une intertextualité pleine de saveur et de chaleur. Le poème *« Mon beau BAMBA » échange avec le texte « Mon beau village » de Fréderic Bataille.* Ils se font des politesses au niveau organisationnel et formel renforçant du coup la thèse de la dimension mimétique défendue par *Montaigne.* Ce dernier soutient que tout écrit est né d’un autre écrit : « Nous ne faisons que nous entregloser ».
*La liberté du style, portée par les grandes ruptures esthétiques, donne à l’ouvrage un caractère pittoresque et exotique. Écriture en vers et écriture en prose s’y dialoguent sous la complicité de la pensée tissée avec des mots issus des langues vernaculaires. Ce méli-mélo scriptural expose les dédales d’une âme talentueuse qui regorge de merveilles que le temps nous apprendra à découvrir au fur et à mesure de son accouchement.*
Délectons-nous, pour l’instant, de cette belle symphonie des lettres dont les décibels sont aujourd’hui thérapie des cœurs assoiffés.
Nous sommes à jeun !
*Bamba a ouvert les vannes de l’espoir, source qui nous couvre et nous enivre de grâces.*
*Pr. Assane Ndiaye*, Premier Lauréat du Grand Prix du Chef de l’État du Sénégal pour l’Enseignement
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