Pour un Art Nécessaire

Un numéro d’octobre qui constitue une exploration quasi-intégrale de l’essence et de la fonction de la poésie dans le contexte sociétal contemporain. Ce choix éditorial témoigne de notre conviction que l’expression poétique demeure un vecteur fondamental de conscience et d’engagement face aux défis du XXIe siècle.

Nous avons l’honneur d’accueillir en entretien exclusif Seyni Seck, dont le premier recueil, Éclosion, est au cœur de ce dossier. Citoyenne et artiste, elle affirme : « Écrire, c’est partager des émotions, des mots et des maux », érigeant ainsi la poésie en une plateforme d’alerte et de sensibilisation. Son lyrisme, inspiré par l’héritage de Léopold Sédar Senghor et nourri par l’urgence écologique – notamment la menace qui pèse sur sa région natale de Joal-Fadiouth – offre un modèle d’engagement écopoétique.

Cette réflexion sur la place de la poésie est enrichie par les contributions d’autres penseurs et écrivains. Nous abordons la question fondamentale posée par Ouzin Karbala Thiombiano : « Avant que la poésie ne périsse un jour », une interrogation qui souligne la nécessité de pérenniser cet art. De même, les réflexions de Papis Ann sur « Le mot, substance poétique » et l’affirmation de PMSY que « La poésie vous survivra ! » viennent consolider notre thèse selon laquelle la poésie est non seulement une structure linguistique, mais aussi une nécessité anthropologique.

ce numéro se veut une contribution à la réhabilitation de la poésie comme force agissante, capable de traduire l’âme humaine et de mobiliser les consciences.

Bonne lecture.