Le 30 avril 2025, la Bibliothèque Universitaire de l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM) a donné le coup d’envoi à la toute première édition de son Prix Littéraire – Écrire pour transmettre. Une initiative ambitieuse et profondément inspirante, conçue pour célébrer la création littéraire au sein de la communauté universitaire, révéler les plumes de demain et faire de l’écriture un levier de transmission du savoir, des émotions et des engagements.

En réunissant étudiants, enseignants, personnalités culturelles et institutionnelles, le lancement du Prix Littéraire de l’UAM – Écrire pour transmettre a résonné comme une ode à l’écriture et à la jeunesse. Loin d’un simple concours, ce prix incarne une volonté claire : faire de l’université un espace où la créativité est non seulement encouragée, mais reconnue comme une composante essentielle de la formation intellectuelle et citoyenne.
Mme Awa Cissé Diouf, directrice de la Bibliothèque Universitaire, en a posé les fondements avec des mots justes et inspirants :
« L’écriture invite au voyage intellectuel et sensible. Ce prix veut révéler et encourager de nouveaux auteurs. »
À travers ce projet, la BU-UAM offre aux étudiants bien plus qu’un podium littéraire : un lieu d’expression, de réflexion et de révélation de soi, où chaque texte devient une passerelle entre les générations, les disciplines et les imaginaires.

Marraine de cette première édition, l’UFR TECNA a réaffirmé son attachement aux valeurs de création et de partage. Par la voix de M. Georges Diodj Ndour, Chef de Service Administratif,  a exprimé son soutien plein et entier :
« Ce prix porte les valeurs de l’expression libre et du partage. Nous serons toujours aux côtés de celles et ceux qui écrivent pour marquer leur temps. »
Ce parrainage dépasse la simple symbolique : il traduit un engagement pédagogique profond pour former des étudiants capables non seulement de penser le monde, mais aussi de le raconter avec intelligence et sensibilité.

Un appui institutionnel fort : la DLPL entre en scène
La Direction du Livre et de la Lecture Publique (DLPL), représentée par M. Abibou Coly, a salué l’initiative et exprimé sa volonté d’accompagnement :
« Nous croyons en la jeunesse, en ses récits, en sa force d’imagination. La DLPL exprime sa disponibilité pour soutenir ce prix. »
Un soutien institutionnel qui renforce la légitimité de ce prix naissant et souligne l’importance de tisser des ponts entre les lieux de formation et les structures de promotion de la lecture et de l’écriture. Par cette déclaration, la DLPL envoie un signal fort à l’ensemble du secteur culturel : miser sur les voix nouvelles, c’est préparer l’avenir.

Le Prix Littéraire de l’UAM – Écrire pour transmettre ne se limite pas à récompenser des productions textuelles. Il ambitionne de bâtir une culture universitaire fondée sur l’échange des idées, l’exploration de soi et la construction collective de la mémoire. Il invite les étudiants à oser dire le monde, à y inscrire leurs récits, à prendre la plume comme on prend la parole.
Dans un monde où tout va vite, ce prix rappelle l’importance du silence fécond de l’écriture, de la lenteur nécessaire à la pensée, et de la transmission comme valeur cardinale de toute éducation. L’UAM, par ce geste fort, donne à l’université sa dimension poétique et sociale : celle d’un lieu où l’on apprend à vivre avec les autres, à écouter, à comprendre et à raconter.

Le lancement n’est que la première pierre d’un édifice appelé à grandir. Les prochaines éditions porteront sans doute de nouvelles voix, d’autres récits et davantage de reconnaissance. Mais déjà, le message est clair : à l’UAM, on croit en l’écriture. On croit en sa force de transformation. Et surtout, on croit en ses étudiants.
Parce qu’écrire, c’est résister. C’est témoigner. C’est transmettre.



Falil Kane, l’écrivain debout dans son fauteuil
Moment d’intense émotion : l’hommage rendu à Falil Kane, jeune nouvelliste en situation de handicap, a profondément marqué les esprits. Étudiant talentueux, se déplaçant en fauteuil roulant, Falil Kane n’a malheureusement pas pu assister à la cérémonie de lancement du Prix Littéraire de l’UAM. Son absence, était due à une épreuve personnelle des plus douloureuses : le décès de son père, survenu à la veille de l’événement.
Mais loin d’être un silence, cette absence fut l’occasion d’un hommage vibrant et solidaire. Trois extraits de son recueil de nouvelles, dont la poignante Comme Nous, ont été lus par ses camarades avec émotion et respect. Ces lectures ont dévoilé toute la profondeur, la sincérité et la lucidité de son écriture. En complément, un reportage émouvant, retraçant le parcours de ce jeune auteur à la sensibilité rare et au courage admirable, a été projeté devant l’auditoire. À travers ses mots et son histoire, Falil Kane est apparu comme une figure inspirante : celle d’une jeunesse qui, malgré les obstacles, choisit la voie de la création pour dire le monde, le ressentir et le transformer.
Son œuvre, comme son vécu, rappelle que l’écriture peut transcender les frontières physiques, sociales et émotionnelles. Elle devient alors un acte de résistance, de transmission et de foi en l’humanité.