L’Association de la presse culturelle du Sénégal (APCS) s’incline devant la mémoire d’Alioune Badara Bèye, décédé le dimanche 1er décembre 2024.
Président de l’Association des écrivains sénégalais (AES), il fut un ami et un soutien constant de l’APCS depuis sa création.
Lors du Salon du livre de Fatick, il a mis en contact notre association avec le mécène Aimée Sène, qui a mis à la disposition de nos membres un bus et un chauffeur pour convoyer les journalistes à Foundiougne. Il a régulièrement distingué les journalistes culturels durant les Journées de l’Écrivain africain organisées par l’AES, tels que le Doyen Majib Sène, Mamadou Omar Ndiaye ou encore Alassane Cissé, par exemple. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater les hommages que la presse lui a consacrés.
Écrivain, Alioune Badara Bèye s’est distingué dans tous les genres majeurs : roman, poésie, théâtre, nouvelle, etc. « Dialawali, terre de feu » (1980), « Le sacre du ceddo » (1982), « Maba, laisse le Sine » (1987), et « Nder en flammes » (1988) sont des pièces de théâtre écrites par M. Bèye. D’ailleurs, le natif de Saint-Louis a longtemps été à la tête du Conseil d’administration du théâtre national Daniel Sorano. Il fut aussi membre du Conseil de l’audiovisuel. Durant son riche parcours, il a coordonné le troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN), qui s’est tenu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar. Alioune Badara Bèye a également été président de la Fédération internationale des écrivains de langue française pendant six ans.
D’une générosité exceptionnelle, il a montré la voie aux jeunes écrivains. Il s’est en effet toujours intéressé au sort des écrivains. D’où son attachement pour la Journée internationale de l’écrivain africain.
En véritable panafricain, il tenait particulièrement à inviter des écrivains et poètes africains lors des de cette Journée dédiée.
Éditeur, Alioune Badara Bèye a toujours souhaité une politique nette, claire et définie sur l’édition sénégalaise. À ses yeux, l’édition est un projet de souveraineté, comparable à une monnaie nationale.
Dans son œuvre ´´ Dialawali Terre de feu ´´, le dramaturge soulignait que ´´les victoires morales sont parfois plus importantes que les victoires militaires ». Son héritage est une victoire à honorer.
Une délégation de L’APCS se rendra dans les prochains jours chez la famille pour présenter ses condoléances.
Adieu Alioune Badara Bèye !