Lors de la conférence inaugurale du Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM), l’écrivaine mauricienne Ananda Devi a rendu hommage aux femmes qui ont nourri son imaginaire et sa plume. Sous le titre « Les femmes qui me parlent », elle a tissé une toile de transmission littéraire où les voix féminines résonnent et s’entrelacent à travers le temps et l’espace. 

Parmi ces voix, celle de Mariama Bâ occupe une place centrale. L’écrivaine sénégalaise, autrice du célèbre Une si longue lettre, incarne cette parole féminine qui refuse l’ombre et s’impose avec éclat. Pour Ananda Devi, Mariama Bâ est une résistante, une femme dont les mots opposent « la lumière aux ténèbres, la résistance à la douleur », et qui continue de vibrer bien après sa disparition. 

Ce vibrant hommage inscrit Mariama Bâ dans une lignée prestigieuse d’écrivaines qui ont marqué l’histoire littéraire. À ses côtés, Assia Djebar, Virginia Woolf, Toni Morrison et Vénus Khoury-Ghata composent ce panthéon intime qu’Ananda Devi revendique comme une source de force et d’inspiration. 

En convoquant ces figures majeures, l’écrivaine mauricienne rappelle l’importance de la transmission et du dialogue entre générations de femmes de lettres. Elle célèbre ainsi la puissance des récits féminins, cette « chaîne de connivence » qui traverse les continents et les époques, portant haut la voix des femmes dans la littérature mondiale.