
Par BA Amadou
Française descendance sénégalo-camerounaise, Christiane Yandé DIOP est l’une des rares femmes éditrice sur la scène littéraire parisienne.
Ce qui frappe aussi c’est grande discrétion faite de sa présence qui remplie l’espace cette scène littéraire française. Veuve de Alioune DIOP décédé en 1980, elle restée effacée tout en conservant un rôle primordial. « Derrière chaque grand homme se cache une femme d’exception » dit-on.
Christiane Yandé DIOP est née le 27 août 1925 au Cameroun d’une mère camerounaise, Maria Mandessi et d’un père sénégalais, Mamadou DIOP. C’est donc l’année de son centenaire. Cependant elle a grandi au Sénégal et a fait ses études en France où elle a rencontré Alioune DIOP.
C’est Léopold Sédar SENGHOR qui a accompagné Alioune DIOP demander à Maria Mandessi la main de sa fille. Alioune DIOP est un grand timide. Le couple a installé la revue Présence africaine créée en 1947 et Présence africaine datant de 1949, à la rue des écoles en plein Quartier latin. François MASPERO, jeune librairie a révélé (Voir mon article Médiapart) qu’après avoir assisté au congrès de 1956 à la Sorbonne des artistes et intellectuels noirs, il a voulu aussi créer sa propre maison d’édition anticolonialiste.
Christiane Yandé DIOP relate qu’admiratrice du chanteur Luis Mariano, tout un gratin du monde des arts et de la culture fréquentait la famille DIOP dont le peintre Pablo PICASSO, Aimé CESAIRE. Léon Gontran-Damas, Rabemanjara. Il n’est pas étonnant, qu’en 1947, un prestigieux comité de soutien en pleine de guerre coloniale, redoutant la censure, ait accompagné la création de maison d’édition dont Jean-Paul SARTRE. « Nous n’avions pas voix au chapitre » dit Christiane Yandé DIOP. Alioune DIOP qui avait une bonne maîtrise de la langue peule, a indiqué dans un article retentissant « Niam ngoura Wonna ngam payaa » (manger pour se nourrir et non pour s’engraisser » les raisons profondes ayant motivé la création de sa maison d’édition.

