
L’Institut français du Sénégal en partenariat avec l’Alliance française de Paris présente l’exposition Ecrire en français ce vendredi 11 avril à 17h30 au Centre de langues (Galerie Le Manège).
Ecrire en français est une exposition itinérante, qui présente des œuvres d’art, des textes littéraires, des documents historiques et des témoignages contemporains qui illustrent la vitalité et la diversité de la langue française. Les visiteurs sont invités à parcourir les différentes sections avec curiosité et ouverture d’esprit, pour un voyage linguistique inspirant et émerveillant.
Conçue par Bernard Magnier et illustrée par Raphaëlle Macaron, cette exposition se conçoit comme un voyage au cœur de la langue française.
Bernard Magnier, un artiste des lettres.
Bernard Magnier est journaliste, spécialiste des littératures francophones. Il collabore à diverses revues et radios et dirige la collection “Lettres africaines” aux Editions Actes Sud. Il est également conseiller littéraire pour le théâtre Le Tarmac-scène internationale francophone à Paris. Il est programmateur du festival “Littératures métisses” à Angoulême.
Il a orchestré la conception et le choix des textes de cette exposition.
Raphaëlle Macaron ou l’art de traduire le français en images.
Raphaëlle Macaron, illustratrice libanaise installée à Paris, a apporté sa vision artistique à l’exposition. Son travail, souvent engagé, s’étend de la musique au cinéma en passant par la mode et la bande dessinée. Ses créations sont régulièrement publiées dans des médias prestigieux tels que le New York Times et The New Yorker.
Elle participe depuis des années au collectif Samandal qui a obtenu en 2019 à Angoulême le Fauve de la BD alternative.
Un Hommage à la Langue Française
L’exposition explore comment la langue française a évolué au fil des siècles, s’enrichissant des influences venues d’ailleurs. Nancy Huston souligne que « Le mieux qui puisse arriver à la langue française aujourd’hui, c’est qu’elle se laisse irriguer, assouplir, « arranger » par des rythmes et des syntaxes venus d’ailleurs ». Ce métissage linguistique est le reflet d’une langue vivante, en constante évolution.
Dany Laferrière compare la langue à un vêtement que l’on porte avec élégance : « La langue est un vêtement, et l’élégance suprême pour moi, c’est plutôt quand on ne remarque pas le costume ». Pour lui, c’est à travers cette discrétion que se manifeste l’authenticité de l’écriture.
Sony Labou Tansi voit dans l’écriture en français un acte de contribution collective : « nous contribuons aux travaux d’aménagement de la baraque. Nous sommes en partance pour une aventure de copropriété ». Cette dimension partagée de la langue montre que chacun, à sa manière, participe à sa construction.
Enfin, Pia Petersen souligne l’attraction particulière que peut exercer la langue française au-delà des frontières. Cette langue, par sa beauté et sa profondeur, continue d’attirer et de séduire des locuteurs du monde entier, devenant un pont entre les cultures.