Poétesse, conteuse et slameuse, Atacha Coulibaly est l’une des voix montantes de la scène littéraire. Lauréate de plusieurs prix prestigieux, elle explore les mots avec une sensibilité rare, portant haut les luttes, les rêves et les espoirs de toute une génération. Dans cette interview, elle se confie sur ses lectures fondatrices, ses inspirations littéraires et sa vision du pouvoir des mots.
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1. Quel est votre écrivain préféré ?
Antoine de Saint-Exupéry, pour la beauté poétique de son écriture et la profondeur philosophique de ses œuvres.
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2. Quel livre a marqué votre enfance ?
Une si longue lettre de Mariama Bâ. Ce roman puissant m’a très tôt initiée aux luttes et aux réalités des femmes africaines.
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3. Si vous ne pouviez lire qu’un seul livre pour le reste de votre vie, lequel choisiriez-vous ?
Lettre à la jeunesse africaine d’Ibrahima Théo Lam, un ouvrage inspirant qui prône la conscience, l’engagement et l’éveil des jeunes Africains.
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4. Quel est votre personnage littéraire favori ?
Ramatoulaye dans Une si longue lettre, pour sa force, sa sagesse et son engagement dans un monde marqué par les injustices sociales.
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5. Quel livre offririez-vous à un proche souhaitant découvrir la littérature sénégalaise ?
Une si longue lettre de Mariama Bâ. C’est une œuvre incontournable pour comprendre la société sénégalaise et la voix des femmes.
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6. Quelle est votre citation littéraire préférée ?
« Insensée qui pense que je ne suis pas vous… Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous… Comment ne le sentez-vous pas ? » — Victor Hugo
Cette citation illustre la puissance de la littérature comme miroir des âmes et des réalités humaines.
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7. Quel est le dernier livre que vous avez lu et aimé ?
Chambre 7 de Faty Dieng, une œuvre bouleversante qui explore avec délicatesse la douleur, la résilience et la condition des femmes face aux épreuves de la vie.
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8. Un roman ou une œuvre que vous rêveriez d’adapter au cinéma ?
L’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane. Ce roman, qui interroge le conflit entre tradition et modernité, ainsi que l’identité africaine face à l’influence occidentale, mériterait une adaptation cinématographique magistrale.
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9. Quel est votre rituel de lecture ?
Je préfère lire la nuit, dans le silence, sous une lumière tamisée. C’est le moment où les mots prennent vie et où mon esprit voyage le plus loin.
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10. Quel genre littéraire vous attire le plus ?
LA POÉSIE.
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11. À quelle époque auriez-vous aimé vivre en tant que lectrice ?
Dans les années 1970, à l’époque des grands écrivains engagés comme Mariama Bâ et Cheikh Hamidou Kane, où la littérature était une véritable arme de combat.
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12. Quel livre a changé votre vision du monde ?
La chèvre de ma mère de Ricardo Kaniama.
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13. Quel auteur contemporain recommanderiez-vous ?
Felwine Sarr, pour sa vision panafricaniste et sa capacité à réinventer l’Afrique à travers ses écrits.
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14. Si vous pouviez dîner avec un écrivain, vivant ou disparu, qui choisiriez-vous ?
Felwine Sarr, pour la profondeur de sa pensée et sa vision d’une Afrique réinventée. Son approche mêlant littérature, philosophie et panafricanisme m’inspire à croire que l’écriture peut être un véritable levier de transformation sociale.
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15. Pour vous, quel est le rôle de la littérature dans la société ?
La littérature joue un rôle fondamental, bien au-delà du simple plaisir de lire. Elle est une mémoire vivante qui préserve l’histoire, les valeurs et les identités des peuples. À travers les mots, elle immortalise des réalités souvent invisibles et donne une voix à ceux qui n’en ont pas.
Elle permet aussi de questionner le monde, de dénoncer les injustices et de déconstruire les normes sociales établies. Chaque œuvre devient une invitation à la réflexion, abordant des thématiques universelles comme la liberté, l’amour, l’injustice ou l’humanité.
Enfin, la littérature éduque les consciences, inspire des révolutions et tisse des ponts entre générations, cultures et idées. Elle prouve que les mots ont le pouvoir de changer le monde.
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