À ma qualité de président d’une association littéraire nationale, Collectif Parlons Poésie, formée d’une centaine de jeunes poètes et écrivains, je salue les décisions bienheureuses du chef de l’État au profit des auteurs mais aussi du monde du livre.

En effet, lors du conseil des Ministres hier mercredi 5 février 2025, M. Bassirou Diomaye Faye a décidé de valoriser les écrivains sénégalais pour “la vitalité de la production littéraire” en demandant à son gouvernement de “promouvoir le livre et la lecture dans le système éducatif et dans l’enseignement supérieur”. C’est une importante décision qui replace le livre au cœur de la société et surtout dans les écoles. C’est en fait un retour à l’orthodoxie dans un monde de plus en plus dominé par les réseaux sociaux et la digitalisation à outrance même si ces canaux peuvent être utilisés pour promouvoir les livres. Les élèves doivent être accoutumés à lire. Ils doivent y être contraints même si on peut utiliser une pédagogie encourageante pour les pousser à lire.

Il est aussi remarquable que le Président de la République veuille promouvoir la production africaine pour la construction de Sénégalais ancrés dans les valeurs de leurs ancêtres et de leurs sociétés sans s’aliéner. Pour ce faire, il est impérieux de changer ou retoucher le programme en réactualisant les oeuvres étudiées en classe. Il y en a qui sont en désuétude par rapport à nos réalités alors que les auteurs contemporains ont produit des ouvrages puissants qui méritent qu’on en parle dans nos écoles.

En outre, le chef de l’État, en vaillant intellectuel, à décidé de moderniser les bibliothèques et d’en construire d’autres pour permettre aux apprenants d’avoir accès au savoir car, comme le dit Victor Hugo, “la lumière est dans le livre”.

Nous saluons par là-même sa volonté d’accompagner les associations littéraires comme la nôtre qui fait un travail de titans dans le landerneau des écrivains sénégalais. Mais aussi, M. Bassirou Diomaye Faye compte renforcer les Fonds d’aide à l’édition. De telles mesures sont à vivifier. Et nous souhaitons une bonne matérialisation de ces mesures.

Enfin, nous souhaitons que le Président organise chaque année le Grand Prix du Chef de l’État pour les Arts et les Lettres dès lors qu’il prévoit un Forum national sur le livre et la lecture en juin 2025.

Mour Sèye
Président du Collectif Parlons Poésie