Lettre d’hommage à Zacharia Sall


À l’occasion de sa distinction d’Académicien à l’honneur et membre titulaire
Par l’Académie Léopold Sédar Senghor, sous la présidence du Professeur Cheikh Tidiane Gaye
Cher Zacharia,

Il paraît que le silence est d’or… Mais quand on parle de toi, il faut bien que les mots se lèvent et s’habillent de leur plus belle syntaxe. Oui, aujourd’hui, je prends ma plus belle plume, une plume qui a souvent ri, réfléchi, et débattu des heures avec toi pour saluer une nouvelle page brillante de ton parcours : ton intronisation en tant qu’Académicien à l’honneur et membre titulaire de l’Académie Léopold Sédar Senghor, sous la présidence du très respecté Professeur Cheikh Tidiane Gaye.
Tu as ouvert le bal poétique avec démons ou anges ce recueil envoûtant où la méditation danse avec l’émotion, où les contraires se livrent un duel tendre sous le regard inquiet ou émerveillé de l’Homme. Un vrai vade-mecum de l’âme, à lire quand on ne sait plus si l’on doit aimer ou fuir.
Puis il y a eu Lorsque tombent les silences, ce recueil qui nous apprend que même les mots peuvent s’incliner devant le silence, mais qu’avec toi, le silence devient lui-même poème. Ensuite, tu nous as offert Un ciel manque au présent, un titre qui a fait chavirer plus d’un lecteur… et qui t’a valu, à juste titre, le Prix de la Découverte Poétique Simon de Carfort 2024. Un prix prestigieux, certes, mais soyons honnêtes : tu avais déjà conquis nos cœurs bien avant les jurys.
Cette reconnaissance n’est pas un simple titre. Elle est une déclaration, un sceau apposé sur ton œuvre, ton engagement, ta voix poétique qui ne cesse d’éclairer la littérature franco-africaine. Une voix qui chuchote parfois, qui explose souvent, mais qui toujours, touche au cœur.
Mais au-delà du poète brillant, il y a l’homme. Celui avec qui l’on peut passer trois heures à débattre d’une métaphore sans voir le temps passer. Celui qui t’écoute, te challenge, te fait rire, réfléchir, et aimer encore plus la littérature.
Zacharia, ce titre d’Académicien à l’honneur te va comme un gant : noble, profond, sobrement éclatant. Mais il ne change rien à ce qui fait ta force : ta parole sincère, ton engagement constant, et ta capacité à faire de chaque échange une petite cérémonie de l’esprit.
Alors… bravo, Maître ! Oui, je sais, tu n’aimes pas qu’on t’appelle comme ça. Mais maintenant, tu n’as plus le choix : tu es Académicien, avec un grand A et tous les honneurs qui vont avec.
Je promets de respecter le titre… au moins jusqu’à notre prochaine discussion de trois heures où on oubliera tous les protocoles pour redevenir simplement deux amoureux des mots.
Avec tout mon respect, mon affection littéraire (et toujours ma fidélité bavarde),
Lectrice fidèle, complice de poésie, et témoin joyeuse d’un académicien à l’âme bien plus vaste que son titre.


Preitty_writer ou Coumba (comme tu sais bien prononcer le prénom 😄)