Clamer sur tous les toits et par tous les tons qu’on aime son pays et voudrait le voir sortir des ruines et des nuits qui sévissent en trop de latitudes du monde et, singulièrement, aux Afriques, quand on ne fait que se limiter à l’écrire et/ou au dire, s’assemble aux trahisons des plus hautes et aux renégations des plus intolérables ! C’est avouer que l’acte patriotique le plus élémentaire ne consiste pas à sautiller comme un cabri en fredonnant «j’aime et j’adore, tout à la fois, le Sénégal » mais à se liguer, sans honte ou étroitesse d’esprit, avec ceux-là qui, légalement et légitimement, ont missions de gouvernance et l’éperdue volonté – naturellement, politique – synthétisée en ces mesures : Réinstaller l’Etat de Droit dans ses objets authentiques. Stabiliser le Territoire intégral. Propager, avec équité, les richesses et bonheurs assimilés dans les terroirs et, ce, en rendant concrète la Décentralisation. Et, pour ce faire, retenir, du lot des sur-priorités, le complexe mais exaltant devoir d’extraire de toute virtualité les valeurs, de vertu et d’utilité – à la République, à la Nation et à autrui – qui confortent notre condition d’homme et font de nous autant de citoyennes et citoyens issus de cet impératif, voire ce viatique, qu’est « le Don de soi pour la Patrie ! »


Elie Charles Moreau