Quand j’ai commencé à écrire, je n’avais pas l’ambition de devenir écrivain. C’est par hasard que j’ai écrit; je visais simplement d’accomplir une carrière d’enseignement et voilà, il y a eu beaucoup de choses très agréables. Des choses comme cela, ça fait plaisir. Ce n’est pas la vanité de dire que j’ai un prix; c’est simplement qu’on voit qu’on partage ce qu’on a écrit, ce qui vient de soi-même et qui représente une voix de notre culture, de notre vision du monde, de nos questionnements et aussi de nos idées.

Quand on peut partager cela avec des gens qui sont à mille lieues de nos préoccupations, c’est encourageant. Cela montre que l’on s’écoute et que l’on peut s’écouter à travers le monde en dépit de nos différences. L’autre chose qui m’est arrivée c’est quand j’ai été reçue en 2000 comme Docteur Honoris Causa par Mount Holyoke College, une des prestigieuses universités américaines. C’était une heureuse surprise. Il y a d’autres choses que je n’ai pas marquées mais c’est simplement de continuer tranquillement à écrire et de bénéficier du privilège, de la sympathie et de la générosité des lecteurs africains.

Mame Selbee DIOUF – CHIMERES