Par Adama Samaké

Il y a des personnes dont l’itinéraire de vie rime avec des valeurs non monnayables: rigueur, discipline, professionnalisme, honnêteté, générosité, foi, loyauté et constance.

Trouver ces vertus rassemblées en un être est un fait rarissime dans la société contemporaine moderne dominée par la course au bien-être matériel.

Madame Yoda née Mariam Koné a réussi à franchir cet obstacle par son engagement, son sens du devoir et de médiation: qualités qui lui ont valu d’être une porte flambeau de l’équipe nationale de handball. Faut-il le rappeler, la paire Mariam Koné/Namama Fadiga faisait la fierté de la Côte d’Ivoire dans les compétitions internationales.

Le don de soi, le sens du collectif et de la solidarité faisait d’elle le pivot, la tour de contrôle de notre équipe, sur et en dehors du terrain. MARIAM KONÉ ETAIT HUMAINE ET HUMANISTE.

Ce choix axiologique qui lui faisait animer ses relations interpersonnelle et communautaire avec élégance a déterminé une capacité managériale indéniable. En toute circonstance, elle avait un mot précis, un geste fin, une approche pragmatique adossée au respect scrupuleux des règles et à une attention particulière à la démarche. CHEZ MADAME YODA, LA DEMARCHE CONDITIONNAIT LA MARCHE.

C’est pourquoi, loin d’être affectée par son départ de l’ONS, seule la non possibilité de s’exprimer la torturait. MARIAM N’A JAMAIS ÉTÉ PARTISANE DE LA LANGUE DE BOIS ET N’A JAMAIS PU SUPPORTER CE BLACK OUT.

Il importe de tirer deux leçons à ce stade:

– la censure ronge et cause d’énormes dégâts impensables,

– le réconfort de la famille est incommensurable lorsque les valeurs qui ont orienté la vie d’un defunt sont immortelles.

Merci d’avoir été un modèle de probité. Merci pour tout. Repose en Paix.

Salam