Elgas, écrivain et sociologue sénégalais, propose une exploration approfondie des intrications des relations entre les écrivains africains et l’Occident dans son dernier ouvrage, « Les Bons Ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial », publié aux éditions Riveneuve. À travers cette œuvre éclairante, l’auteur dévoile la complexité d’un demi-siècle d’histoire intellectuelle et littéraire en Afrique, mettant en lumière des figures marquantes telles que Cheikh Anta Diop, Léopold Sédar Senghor, Yambo Ouologuem, et Mohamed Mbougar Sarr.

Le titre lui-même, « Les Bons Ressentiments », suggère une réflexion approfondie sur les sentiments qui perdurent au-delà de la période coloniale. Elgas plonge dans le malaise persistant qui colore les échanges culturels entre l’Afrique et l’Occident. Il analyse la manière dont les écrivains africains ont abordé cette dynamique complexe, explorant les diverses voix qui se sont élevées au fil des décennies.

L’auteur met en garde contre la radicalisation des discours et la tentation de la surenchère identitaire qui ont marqué ces échanges, soulignant l’importance cruciale d’adopter une approche ouverte et pluraliste des idées. À travers ses pages, « Les Bons Ressentiments » se pose comme un appel à l’ouverture d’esprit et à la nécessité d’embrasser la diversité des pensées.

Elgas invite ses pairs à transcender les clivages, à créer un espace où la variété des perspectives peut fleurir. Il soutient que cette ouverture est une condition sine qua non pour l’émergence d’idées novatrices et d’initiatives porteuses d’un avenir prospère pour le continent africain. En remettant en question les schémas de pensée préétablis, Elgas offre un regard perspicace sur les enjeux post-coloniaux, offrant une contribution précieuse à la réflexion intellectuelle sur l’Afrique et ses liens avec le reste du monde.