« Si les femmes baissaient les bras, le monde s’écroulerait ». Cette citation provient de la sagesse de notre Continent où, depuis des temps immémoriaux, et malgré la lecture déformante que certains peuvent en avoir de loin, on sait à quel point nos mères, nos sœurs, nos femmes sont les piliers de nos sociétés.
« Waaw Kumba, femmes du Sénégal, ode à votre force » est un magnifique recueil de Babacar Korjo Ndiaye qui rend hommage aux figures féminines marquantes de son pays, car, pour emprunter à l’auteur ses propres vers, « leur sourire, comme un rayon de lumière, illumine le monde chaque jour ».


Entre lyrisme et réalisme, la voix poétique de l’auteur nous entraine, nous émeut et nous donne une belle opportunité de revisiter l’histoire à travers des figures de femmes puissantes, historiques ou contemporaines, laïques ou religieuses, célèbres ou anonymes.

De Ndaté Yalla Mbodj à Aline Sitoe Diatta, de Yacine Boubou à Caroline Faye, de Kene Ndoye à Awa Sène Sarr, c’est une mosaïque diaprée de figures inspirantes qui jalonne les pages de ce recueil. 
Vous tenez ainsi entre les mains un collier de perles. Perles de louanges panégyriques d’un homme qui sait ce qu’il doit aux femmes : la vie.
Dignité, courage, bravoure, abnégation, audace, persévérance, force de caractère sont quelques-unes des nombreuses qualités dont sont parées, en toute humilité, ces « Amazones ou reines », ces « Figures religieuses », ces « Guérisseuses et mères nourricières », ces « Fées du travail », ces « Divinités tutélaires », bref, toutes ces « Femmes d’exception » au premier rang desquelles figure Maam Boye, la grand-mère tant aimée.


D’une langue fleurie et élégante, avec des mots d’admiration et de reconnaissance, le poète ravive le souvenir de figures féminines parfois tombées dans l’oubli ou à l’histoire méconnue qui donnera au lecteur, au fil des pages de ce recueil, le bonheur de découvrir ou de redécouvrir ces héroïnes de l’histoire ou du quotidien.
Babacar Korjo Ndiaye à travers son long chant mélodique, nous offre ici une œuvre universelle. Une ode à la moitié de l’humanité dont il se fait le digne porte-parole de l’autre moitié.

Nafissatou Dia Diouf