Écrire… Toujours écrire. Écrire pour une passion ; écrire pour servir, mais surtout écrire comme l’œuvre divine : créer (bind) de belles écritures (mbind) et, écrire pour la créature (mbindeef).

Je suis une créature de Dieu, un mbindeef et je m’engage pour tous les mbindaafon !

Écrire sans se lasser pour la condition humaine. Écrire dans la nuit, quand tout se repaît dans la douce béatitude. Écrire la nuit pour trouver à profusion le noir d’encre de mon stylo, comme le maître coranique, tirant des culs de jatte, l’encre qui servira à écrire les versets de coran sur les tablettes de bois.

Écrire la nuit pour me confondre dans le noir manteau de la noire misère. Misère qui se dessine sur les haillons crasseux des misérables bandes de talibés qui hantent les faubourgs ; misère des culs de jattes renversées, préoccupant une pauvre ménagère qui regarde ses mioches se tordre sous les crampes de la famine ; misère de l’âtre enfumé qui plie la cuisinière sous des quintes de toux.

Écrire la nuit, pour revêtir et endosser toute la misère du monde. Mais surtout écrire, à l’aube, quand tout renait au chant et gazouillis des oiseaux, pour l’avenir de la condition humaine. Écrire à l’aube naissante redonne espoir à ceux qui gardent encore la foi.

Écrire pour vivre au futur. Écrire seulement pour l’enfance et la jeunesse.

Me retournant sur mon enfance et, précédant la venue de mes petits-enfants et de leur génération, je n’écris que pour cette condition première : rectifier et anticiper !

Les enfants et les jeunes ne méritent point de subir nos erreurs, et, ne peuvent en être dépositaires. Nous devons leur léguer mieux que ça !

Et, nourrissant cet espoir, n’avoir peur que de cesser d’écrire, avoir peur jusqu’à l’obsession, peur d’une perte de mémoire, peur de ne plus savoir serrer une plume entre mes doigts.

Mais surtout peur de ne pas être à la hauteur ! Peur de faillir à la mission assignée…. Peur de ne mieux faire que maman qui passe tout son temps à enlever les impuretés de ses cacahuètes pour avoir la meilleure pâte d’arachide, la plus saine des produits. Comme maman, je trie, choisis, enlève… pour une œuvre de choix !

Moi Mbindef voilà ma profession de foi. Je mets ma plume au service de la bonne cause, au service du bien, de la paix, de l’amour. Je veux être homme de bien et m’entourer de gens bien.

MBINDEEF