Echanges vivants, Rencontres fécondes

Il y a des mois où les livres ne se contentent plus d’attendre sur les étagères. Ils sortent, s’exposent, s’incarnent dans des voix, dans des regards, dans des présences. Le mois de juin 2025 fut, pour Sénégal Njaay Magazine, un mois d’éclosions littéraires, de rencontres fécondes, d’échanges vivants autour de la parole écrite.

Au centre de ce numéro, nous consacrons un focus à Marème Soda NDOYE LÔ, écrivaine et haute fonctionnaire, dont l’œuvre — déjà saluée par la critique et portée par le lectorat — allie finesse psychologique, lucidité sociale et élégance stylistique. Avec Un homme infidèle et parfait puis Légitime imposture, elle s’est affirmée comme l’une des plumes féminines les plus remarquables de la scène littéraire sénégalaise contemporaine. Lors de la Journée mondiale du Livre et du Droit d’Auteur, célébrée à Guédiawaye, elle a partagé un témoignage vibrant sur le processus de création. Entre les lectures fondatrices de Dumas, Mariama Bâ ou Aminata Sow Fall, elle nous a livré, avec simplicité et profondeur, les coulisses d’une vocation née de la lecture, nourrie par l’observation du monde et portée par une volonté de transmettre.

Ce mois de juin fut également ponctué par deux rencontres littéraires fortes, initiées par notre rédaction.
– Le 13 juin, à la librairie Plumes du monde, nous avons eu l’honneur de recevoir Nicole Mballa, auteure du roman Le silence des infortunes. Une œuvre ciselée et poignante, où l’écriture devient résistance à l’invisible et tendresse envers les invisibles.
– Puis, le 21 juin, à Saint-Louis, c’est Jocelyne Sandra Lopez qui nous a transportés dans son univers mêlant poésie, onirisme et fiction jeunesse. D’origine camerounaise, auteure déjà reconnue de recueils de poèmes, elle explore avec talent les chemins de l’imaginaire au service de la sensibilité et de la mémoire collective.

Ces instants partagés, ces échanges entre générations, entre écrivains confirmés et jeunes lecteurs curieux, nous rappellent que la littérature reste un puissant moteur de lien, d’éveil et de transmission. Elle est ce lieu fragile mais tenace où les idées prennent forme, où les voix minorées se relèvent, où les rêves se reconstruisent.

Dans ce numéro, vous retrouverez des verbatims choisis, des bonnes feuilles à savourer, et les échos de ces moments de grâce où l’écriture descend dans l’arène vivante du partage.

À toutes celles et ceux qui croient encore que les mots peuvent éclairer, consoler, éveiller — ce numéro est pour vous.

La rédaction