1- Légende

 Sur la photo de gauche, vous avez Monsieur Fara Ndiaye habits rouges en pose avec Monsieur Alain Mabanckou, un français d’origine congolaise très adulé par la France officielle. Il était à Dakar dans le cadre d’une ‘’tournée littéraire’’ qu’il effectuait dans cinq pays de la CEDEAO. L’AES ne l’a pas reçu. Le crédo, vendre aux Africains un nouveau concept : ‘’Littérature monde’’. Dans la même période, le Professeur Souleymane Bachir Diagne écumait les plateaux de télévision de la France et du Sénégal avec un autre concept : ‘’La Culture universelle’’. Vous pouvez lire l’article que j’avais publié alors à ce sujet. https://seguima-vision.com/a-lere-de-la-souverainete…/

Contexte : Les pays africains un à un accédaient à la souveraineté, après les indépendances truquées. La France qui veut nous maintenir dans son joug surtout culturellement, met en selle des hommes de culture crédibles pour nous maintenir dans un universel qui ignore nos valeurs. La tournée devait commencer le 7 Juin 2024, le lendemain, Alain Mabanckou et Fara étaient ensemble comme de vieux camarades. Etait-ce par hasard ?

 Sur la photo de droite, je suis avec Serigne Saliou Guèye Président du PASS Sénégal dont j’étais le Secrétaire général. Ce jeune homme, très déterminé dans son engagement panafricaniste, avait souhaité que je l’accompagne dans son combat. J’ai accepté à condition d’être épargné pour les réunions fréquentes. Je m’occupais de l’administration du parti. Ce jour-là, nous étions au siège de la Coalition DIOMAYE-PRESIDENT à Liberté 4, pour apporter notre contribution financière au budget de campagne de la Coalition.

Ces deux images parlent d’elles-mêmes. Fara et moi n’avons pas les mêmes préoccupations.

2- Le titre du post de Fara Ndiaye.

‘’Waly Ndour, qui vous a mis dans ça ?’’ En fait, il m’a imité avec beaucoup d’humour car, dans une précédente publication, j’avais titré : ‘’Madame le Ministre, qui vous a mis dans ça ?’’

J’adore ce parler africain. Je le tiens de Tamba Zakaria Millimono, journaliste à Espace TV. Le Ministre du Sport de la Guinée avait engagé son pays pour l’organisation de la CAN 2023. A l’approche de la date, le monde du foot s’étant rendu compte que les choses n’étaient pas prêtes, les autorités étatiques avaient cru bon de battre coulpe. Alors, tout en colère, le percutant journaliste avait crié : ‘’Eh ! Dieu ! Qui nous a mis dans ça ?’’. A l’époque, j’avais publié un article sur la Françafrique que j’avais intitulé : ‘’Qui nous a mis dans ça ?’’. Depuis lors, l’expression fait son chemin. Cela me rappelle le chanteur Ivoirien Petit Denis qui avait dit dans une de ses chansons : ‘’Ce qui est dit, est dit.’’ Mathieu Kérékou, alors Président du Bénin prononça en pleine conférence nationale : ‘’Ce qui est dit, est dit’’. Savoureux non ? Ce n’est pas du ‘’gros français’’, comme disent les Ivoiriens. Mais j’adore. En 2022, j’ai publié un recueil de Nouvelles intitulé : ‘’Les fous de Callefour’’, question de tordre le coup au français de France. Certaines populations ne savent pas prononcer correctement : Carrefour. Elles disent Callefour.

J’en profite d’ailleurs pour dire à ma fille Ndèye Rouba Fall, filleule de mon ami et mentor, feu Mamadou Camara : ‘’Sors dans ça.’’ Tu sais combien je te porte en estime et tu n’ignores pas toutes les activités que je mène dans le cadre de la valorisation des jeunes auteurs et des écrivains jeunes. Je sais que tu n’as pas les éléments d’information qu’il faut pour intervenir dans ce débat. Peut-être que si cela continue, certains voiles seront levés. Alors tu comprendras.

C’est valable pour Mariame Salamata Diallo. Je comprends ton coup de sang. RFM est ton outil de travail. Tu ne veux laisser personne l’égratigner. Cela se comprend. En revanche, comprends-moi. Je suis de ceux qui ont souffert profondément du traitement dangereusement tendancieux de l’actualité quand nous menions la bataille contre le régime de Macky Sall. Je te considère comme ma nièce et nous sommes deux produits des Vendredis du livre. Alors, je laisse RFM tranquille. Toi aussi, quitte dans ça.

Ismaila Niang. Je te comprends, on se comprend. Tu sais que je sais. Bon ! Une fois, chez moi, quand tu as constaté la complicité dont mes deux épouses faisaient montre, tu m’as dit ‘’Grand, il faut que tu m’apprennes les choses. Je veux une deuxième femme.’’ Alors, arrête. Sinon, tu n’auras pas tes leçons ou je vendrai la mèche à Madame.

Pour les autres qui se solidarisent dans les mêmes propos sans arguments, calmez-vous maintenant. Vous avez prouvé votre esprit de corps à qui de droit. C’est bon. Peut-être saurez –vous un jour où se trouvent vos intérêts. Observez bien les motivations des uns et des autres. Ne vous fiez pas aux déclarations pompeuses ou aux phrasés savants. Le jour où le ciel sera dégagé, vous comprendrez … Tardivement peut-être.

J’ai vu quelqu’un publier des petitesses dans un statut, loin du débat. C’est un ramasseur de balles, on le considère comme tel.

Pour le reste, je maintiens ce que j’ai dit. La jeunesse comme la vieillesse, n’est pas une qualité. C’est un état. On peut être jeune et bon ou mauvais, comme l’on peut être vieux et utile ou encombrant. Jeunes d’Afrique, quand vous voulez quelque chose, cherchez d’abord à la mériter pour votre compétence, votre droiture, votre sobriété, votre sens du sacrifice, puis, allez-y avec patience et sérénité. Surtout, quand les gens se battent pour une cause noble, mettez-vous dans les rangs et menez le combat. Ne restez pas de l’autre côté de la barrière pour venir après crier gloire et réclamer un butin de guerre qui vous serait dû rien que pour votre jeunesse d’ailleurs quelque peu douteuse. Surtout, ayez des convictions fortes dans le sens des intérêts du peuple. Ne vendez pas votre âme au diable pour quelques commodités de la vie.

Mbegaan Koddu